mardi, octobre 17

I'm nothing special in fact I'm a bit of a bore


if I tell a joke you have probably heard it before


J'avançais péniblement dans l'obscurité des arbres.
Les chats me filaient à travers les haies de pénombre en coups de vent.
La stupéfaction m'arrêta net. L'ombre d'un homme se reflétait sur le bitume. Les frissons redoutaient que nos regards se croisent.
Il était affalé dans un fauteuil à ressorts pourri en plein milieu de la route. Il avait installé une lampe à pied au dessus d'une ridicule tablette nappée. L'éphèbe regardait la télé à travers les vitres des habitants du quartier.
Comme j'arrivai à sa hauteur il me tendit un plateau et me proposa un biscuit en souriant gentiment. J'éclatai de rire et il insista pour partager le deuxième accoudoir avec moi. Comment refuser ?
" On est bien dans votre salon... le fauteuil est douillet et l'air est très agréable.
- Détrompez vous, on est souvent dérangé par l'échappement des voitures qui partent en fumée. Ca gâche les choses."
il me regarda et aperçu du blanc de ses yeux mon nez retroussé, mes paumettes jouflues et mes sourcils soucieux.
Il fit tout un film de la chie de pigeon qui sétait écrasée à quelques centimètres de lui sur la chaussée et agitait énergiquement ses bras droits en critiquant avidement l'impolitesse de ces idiots à ailes.
Sa thèse de la disparition des bancs en ville à cause de l'abondance de chewing-gums me convainquit assez, il faut dire qu'il était très persuasif.
Nos nouveaux voisins avaient fermé leur porte à clé et nous avions déjà échangé nos places. C'était à mon tour de m'affaler dans le fauteuil. Il s'était assis en tailleur à mes pieds et avait posé sa tête au creu de mes genoux. on était bien là tous les deux.
"Tu n'enménagerais pas avec moi ?
-Tu sais, je suis courante.
Et moi je t'aime et ce, sans aucune originalité."
Oh, moi aussi je l'aimais. Et son fauteuil à la con là, je ne voulais plus le quitter.
Il avait une tête à s'appeler Emmanuel et moi j'étais la reine de Britishland miniature.
Il glissa sa main sous ma juppe et me mordit les lèvres. sa langue était délicate, il parlait couramment anglais, et le mélange de nos salives n'avait pas méchant gout. Il abandonna son nez derrière mon oreille alors que ma nuque se tordait étrangement vers lui.
" Je m'appelle Marie.
- Je l'avais deviné."
Les violettes pleuraient de la nonchalence de l'aube.
picture: http://www.moumine.maquille.com/ naturellement

11 Comments:

Blogger L'aubergine voltairienne said...

Mais quel commencement *adieu rides, larmes*. J'adhère déjà à ta magie ... :]

l'aubergine embrasse tendrement sa violette sur son épaule opale.

20/10/06 21:41  
Anonymous Anonyme said...

<33'

J'aime, j'aime, j'aime, j'aime ! :]

Cha
Bisous*

22/10/06 01:13  
Anonymous Anonyme said...

Alice dans un nouveau mond eplein de magique...
je cherche le lapin en retard et je le suis...

22/10/06 01:57  
Anonymous Anonyme said...

Alice et Sayuri, c'est génial!
J'adore nos deux diminutifs; comment t'es t'il venu?

Je t'embrasse et me réjouis de nous :)

22/10/06 05:48  
Anonymous Anonyme said...

0h et merci...

sincèrement merci d'être toi.

0n a une complicité qui débute mais qui me plait. J'ai l'impression que je peux te raconter plein de choses et que même les trucs sans interêt tu m'écouterai quand même les dire :D

Câlinoux.
ibi

22/10/06 05:53  
Anonymous Anonyme said...

Je ne comprend pas tt, c très irréel mais c mignon com tt,la on est plus dans une gar, j'ai bien ml'impression ke tu nous emmene dans un rêve ou peut être mêm dans le théâtre des rêve, c très probable.Mais j'aime ta fassons de décrir certaine choses, qui ne savent k'être dit ac douceur et poésie(bravo, j'aurai pas su le faire com ca)
et pui il ya E... ki est dans ton article,ca ma fait rire, j'en sourit encor mnt
Mais pourkoi Marie,? c'est une kestion a lakel je ne sais répondre.
Je pense k'il faut ke je le relise pour mieux comprendre mai a la première lacture ca me parrait très irrél, enchanté,curieux, très interessant(c les adjectif ki me viennet a l'instant)

24/10/06 06:42  
Anonymous Anonyme said...

J'ai oublié; jdr cet phrase:
"Oh, moi aussi je l'aimais. Et son fauteuil à la con là, je ne voulais plus le quitter.
Il avait une tête à s'appeler Emmanuel et moi j'étais la reine de Britishland miniature."
c trop bo

24/10/06 06:45  
Blogger violette pleurnicharde said...

tant mieux s la phrase te plait
pour E... de quoi tu parles ?
et Marie, parce que j'ai tjs voulu m'appeler comme ça.
c'est joli

en fait c'est dans ma rue que j'ai vu ça
ce mec pittoyable vautré dans son fauteuil sur le bitume
je ne sais d'où m'est venu cette image

à toi de le découvrir p-e

24/10/06 06:49  
Anonymous Anonyme said...

E...= emmanuel, ca m'éton ke ta pas tilté tu me deçoit(lol)
Ah ui yavait autre chos ke je me demandai, Aurai tu par hasard trouvé un prince charmand???
Ou bien p-t ke ton texte,inconsiamment prouv ke tu en a vrmt besoin?
J'ésper ke tu va bientot le trouver
bis

24/10/06 06:54  
Blogger violette pleurnicharde said...

Ah Emmanuel
pourquoi pas il y a un L. après ?

non je n'en ai pas trouvé, mais disons que j'en ai vraiment besoin

tu as bien interprété la chose

j'en ai eu envie quand je suis remontée dans ma rue et que je l'ai vu assis

24/10/06 06:57  
Blogger violette pleurnicharde said...

et figure toi bien que E.L. n'a rien à oir dans l'histoire non plus
c'est fou ce que tu as l'esprit détourné

24/10/06 23:16  

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