dimanche, octobre 22

You saw her bathing on the roof
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  • Les carrelages écaillés tremblaient sur les murs et renvoyaient leur écho en notes lugubres sur les horloges. Les pavés des quais faisaient pareil sous les tremblements du hurlement des rails.
    Elle aime les gares et la flore de ses passagers.
    Les regards s'épient et feignent de ne vous reconnaître lorsque vous en croisez un, qui n'est pas le vôtre.
    On invente une vie aux gens, principalement sans passé. On réécrit leurs vies par ennui.
    Cette dame-là par exemple. Oui oui, celle qui semble se fondre dans le banc en rayures mordorées_ elle doit dormir avec une traumatisante armoire bancale dans sa chambre pour avoir l'air aussi apeurée et en plus son mari refuse de la remplacer, elle lui vient de sa grand-mère. En plus son poste télévisé est brouillé et elle doit le martiriser toutes les cinq quarts de minutes pour avoir l'image, mais le silence radio la terrifie en soirée._
    Tout le monde est atypique jauché au haut de ses valises débordantes et débordées.
    De l'alccolo qui promet à son bourgeois de voisin au journal: "Si si, j'te jure... (hésitation désespérée) c'est la première chope que j'me fais (hic) depuis plus d'un mois!". Entre deux bouffées de fumée et sa pipe à la main l'autre lui répond aimablement: "Comment pourrais-je mettre une telle parole en doute, l'ami ?" alors qu'intérieurement il hurle presque auditivement " Vas te faire mettre. Tu pourrais te noyer dans ta bouteille de pinnard que je n'en aurais toujours rien à battre. Chien galeux "
    A l'arabe du coin avec sa canne et son dos courbé sous le poids du travail de chantier qui prend un air désolé pour narrer à sa fille les paysages d'antan, qui a présent leur étaient étrangers. "Et puis, (il agite ses mains et renfile ses yeux de merlan frit) cache moi ça là ! (il désigne la partie déboutonnée de sa chemise) Tu n'es pas une bête de foire que je sache". La fille s'efforca de sourire en pensant qu'il lui restait peut-être quelque chose de familier à l'époque.
    Quand enfin l'infernal arriva avec quelques minutes en guise de dette, elle s'installe avec comme seule compagnie son sac dégarni, témoin d'un vaguabondage erroné de sa vie, et ses bouquins, des romans de gares qu'en temps normal elle ne lirait jamais faute d'afflux de futilité.
    elle regarde les usagers abîmés se glisser entre les escalateurs griffés alors que la nuit déjà se montre.
    Elle tire des excuses bidons de ses cheveux, pour les servir en macaron à l'anglaise dont le shakespearien aiguise ses lobes entailladés.
    -"We're so international here..."(dixit le menton prohéminent).
    Descendue à quai, des femmes en tabliers s'emparèrent du résonement de ses arrières-pas. terminus(é). les pauvres se mirent à l'ingrate tâche de nettoyer la gerbe de l'alcoolo qui pourtant n'avait rien bu, jeter le voile pigeonnant de la musulmane qui s'intégrait, voler l'alliance de la femme au meuble et effacer les bribes de souvenirs qu'elle aurait volontiers emporté. C'est triste.
    La promesse de souvenirs à érafler à l'encre ternie d'automne se dessinait à l'horizon du banc citadin.

    14 Comments:

    Anonymous Anonyme said...

    rhoo quel joli endroit par ici... de jolies musiques, de jolies images et de jolis textes. Bon allez je pars à la découvert de ce bel endroit avec délectation ^^

    Bisous confiture

    IchigO

    22/10/06 06:56  
    Anonymous Anonyme said...

    Sayuri va bien. Elle a passé pas mal de temps avec le jeune homme qu'elle aime... bien.
    Et mon Alice? Quoi de neuf?
    Des projets pour les vacances?

    Biyouuux *o*

    23/10/06 06:29  
    Anonymous Anonyme said...

    c'est toi qui a écrit ça ?

    23/10/06 07:58  
    Anonymous Anonyme said...

    Coucou ma puce, j'ai(com je te l'avait promis)lu tes articles.Celui-ci est magnifik, j'adore mais je me pose une kestion:
    est ke tu vis vraiment les choses ke tu écrit ou bien est ce que c'est un assemblage de ce ke tu vit et de ce ke tu imagine.
    Com je t'ai l'ai dja dit souvent, j'adore ton style.Tes phrases nous emporte dans le théatre de rêves (j'ai pas de mot pour désigné ce ke je ressent alors voila ce ke ca donne; le théâtre des rêves)
    Ta gare elle m'a dessuite fait pensé à celle de monsieur Hamers, je sais pas pourkoi mai ca me fait rire, kan il commence à parler des gares, j'adore la façons dont il en parle. On a l'impression ke pendant 30 seconde, on se trouve vraiment sur le quai de cette fameuse gare.
    Je trouve que c'est un endroit magique.
    J'aime bien aussi quand msieur Hamers se prend des flash et qu'il commence à jouer tel ou tel personnage, j'adore...
    Bisounours

    24/10/06 03:16  
    Blogger violette pleurnicharde said...

    J'étais dans une gare, il est vraiment et j'y ai ressenti presque tout ce que j'ai pu essayer d'écrire.
    il y avait bien un mec qui a sorti à son voisin que ctè sa première bière depuis plus d'un mois et l'autre nigaud en jogging sergio tacchini lui a répondu après calcul qu'il se pourrait que ce soit vrai.
    j'ai bien vu une femme qui m'épiait mais je faisais de même.
    l'anglaise a bien dit "we're so international here" pendant que l'allemande m'expliquait mes sciences en anglais, mais ça je vous l'ai épargné because it is boring.
    les femmes de ménage, c'était pour quand je suis partie à la mer, j'étais descendue au terminus dans la nuit et c'était le dernier train par contre c'est cette fois-ci qu'il y avait de la gerbe la dernière fois ctè de la pisse.

    Tu vois la réalité est bien moins belle. Le reste j'invente sinon le tout n'aurait plus aucun intérêt déjà qu'il n'en a pas beaucoup.

    Pour mr. Hamers c'est vrai que je m'étais retrouvée dans sa gare mais figure toi que je n'y ai pas pensé à un seul moment quand j'ai écrit ça.

    poutoux
    Mao$

    24/10/06 05:23  
    Anonymous Anonyme said...

    c'était pour un compliment.

    24/10/06 05:44  
    Anonymous Anonyme said...

    Je sais ke j'arriverai jamais a te persuader ke tes textes sont méga féniaux mai kan tu di ke tu rajoute des fait iréel dans tes textes, je trouve k'il sont particulièrement bien choisis com les truc ki se sont passé ke tu change ou ke tu enlève. Kan on lit ce textes tout est mis en place pour k'on ne remarke pas ce ki est vrai et ce ki est faux, on est bercé par un récit qui nous méne aux pays du "théâtre des rêve"
    Mais si je peux lègerement critiquer, je croi ke tu px encor faire mieux. on aurai tendance à décrocher entre deux paragraphe, mais ici je parle de mon cas, je ss ptetr un peu distraite...
    de toute façons il ya tjrs kkchose à dira mais franchement tu m'épate à chak foi et c ca le plus important.
    bisounours

    24/10/06 06:16  
    Blogger violette pleurnicharde said...

    on peut toujours faire mieux
    et ta critique me fait plaisir parce qu'elle est constructive et que presque personne n'arrive à en formuler.

    tant mieux si la réalité et son contraire se confondent

    24/10/06 06:25  
    Anonymous Anonyme said...

    On va dire que ce jeune homme, je l'aime... bien. Mais je n'irai pas jusqu'à l'amour fou (malgré ce que tout le monde croit et prétend). Mais lui, je ne sais pas. Vaste question!
    Et toi, dis-moi? Personne qui fait battre ton coeur, Liçou?

    Bisous de Sayuri

    24/10/06 06:32  
    Anonymous Anonyme said...

    La passion? Mmmmh, je sais pas du tout. On s'entend bien.
    Je comprends de ton côté. Envoie-moi un mail SI tu veux en parler, je ne te force pas si ça t'ennuie. Désespère pas, ça viendra sûrement! Chou comme tu es!

    Miaou.
    ibi

    24/10/06 06:43  
    Anonymous Anonyme said...

    - On invente une vie aux gens, principalement sans passé. On réécrit leurs vies par ennui - <33'

    Et l'image oh mon dieu que je l'aime

    Cha
    Bisous*

    24/10/06 08:36  
    Anonymous Anonyme said...

    Oui, j'aime Rufus Wainwright :)

    Cha
    Bisous*

    25/10/06 19:40  
    Anonymous Anonyme said...

    L'écho de tes rues sonne toujours aussi bien ..
    Décidément, j'l'aime, cette "chieuse à lunettes" ..

    27/10/06 22:22  
    Anonymous Anonyme said...

    Coucou tOi !
    C'est moi, la seule moi, me, Mélanie. Tu te souviens ? La petite étincelle que tu as rencontré lors d'une fête au village. Ou, comme j'aime me nommer, la 'tite goutte de vie. Lorsque je lis tes textes, je me rends compte qu'à toi toute seule tu n'es pas seulement une goutte, mais un océan tout entier! L'immensité même. Sérieux.. N'a-t-on pas idée d'écrire des choses pareilles.. Tes écrits, et je constate que je ne suis pas la seule à l'affirmer, nous transporte loin, si loin.. Dans un mOnde à nOus.
    La nature t'a parée d'un magnifique don, alors use-en à bon escient.
    Et cOntinue à nOus faire rêver...

    30/10/06 11:15  

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