mercredi, novembre 15

Parapluie percé



Un rideau, noir. Derrière lui, l'inconnu.
On pense déceler une présence qui s'étendrait en d'amples mouvements, le temps d'un vers sans que l'on en puisse vraiment affirmer l'être ici.
Il est pénible pour le curieux de ne voir son reflet qu'absorbé en ombres inaudibles dans une oppressante sans en voirla continuité apparente.
L'insouciance de l'opposé qui semble pourtant avoir entendu quelque chose de lointainement proche.

_Faussement désintéressé il bat la mesure d'une vieille chanson française alors qu'il s'agrippe à l'accoudoir afin de nier l'accélération de ce qui le maintient en vie depuis des années déjà malgré les hivers lorsque furtivement il succombe à la vue de l'angle de sa nuque qui n'apparait seulement lors d'un élan de nostalgie, la nuit, qui du rire la fait regarder en arrière.
_Le temps ne change rien à l'affaire, se dit-il, elle est toujours aussi belle. Elle qui sourit en buée d'un blanc opaque sur le careau en devinant son espièglerie ébahie.
Capturons l'instant, se dirent-ils chacun de leur côté, qui sait l'indulgence de notre lunatique temps accordé ?
Ce soir il l'honora comme convenu dans le lit à baldaquin de la petite chambre du pavillon d'un arrière Louis. Ce sera leur moment à eux, un instant à jamais capturé.

5 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Je ne commente jamais par peur d'être passée à côté du sens de tous tes mots .
Je suis là en tous cas et j'aime énormément ce que tu écris.

Merci pour tes commentaires , j'ai toujours peur de mal les interpréter eux aussi, mais qu'importe .

Je me répète , mais exactement .

Bon week end :)

17/11/06 23:34  
Anonymous Anonyme said...

moi j'aime ce mot 'instant'.
va savoir.

18/11/06 11:06  
Anonymous Anonyme said...

L'instant c'est à la fois magique et terrifiant. Comme ton texte. :]
Tu transformes le bonheur en espérance. Le doute sert l'espoir, l'espoir sert le rêve. C'est une façon de vivre que je connais 6 jours sur 7. Ca nous aide à nous réveiller. Puis après, il faut apprivoiser l'espoir pour en faire de la sérénité. Et puis la sérénité c'est le récipient du bonheur. C'est la tasse de café chaude dans nos mains quand le liquide noir glisse furtivement sur nos lèvres. C'est qui nous restera toujours entre les mains si l'on sait en prendre soin. L'espèrance et le rêve, c'est les dessins multicolores sur la tasse. Plus on en a, plus elle est belle.
Désolée pour cette matéphore longuette.
Soit heureuse :]
Boit du café, mais jamais édulcoré. Toujours fort. :]
Milles bises
Je t'aime fort.

18/11/06 20:41  
Blogger violette pleurnicharde said...

j'ai eu un problème avec ton commentaire Sophie, donc je l'ai rajouté moi-même mais je n'ai rien changé.

j'aime cette métaphore longuette, s'il te plait ne sois pas désolée

18/11/06 20:43  
Anonymous Anonyme said...

# _Faussement désintéressé il bat la mesure d'une vieille chanson française alors qu'il s'agrippe à l'accoudoir afin de nier l'accélération de ce qui le maintient en vie depuis des années déjà malgré les hivers lorsque furtivement il succombe à la vue de l'angle de sa nuque qui n'apparait seulement lors d'un élan de nostalgie, la nuit, qui du rire la fait regarder en arrière. #

Putain ce passage là, ne me demande pas pourquoi mais je l'adore, totale extase, lol. [L]

Et, oui il m'arrive, de temps en temps, d'écouter Tokio Hotel, pourquoi? tu écoutes toi aussi?

Charl0te, Bisous *

18/11/06 23:31  

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