vendredi, mars 16

vingt fois


Mon amour,
je n'ai jamais cru à l'oubli. Tu le sais, on se souvient, nos corps se
souviennent. On se souvient tous.
Il ne viendra pas m'accaparer, non. Jamais.
Je n'oublierai rien de nous, pas même les miettes, ni les derniers relans
de pluie, les derniers regards ou le dernier au revoir qui par comble fut
sur un quai de gare.
J'en suis incapable.
Les allers, les retours et les aller-retours.
Rien, tu en conviendras, ne nous éloignera. Pas même cette vitre gelée du
train. Tu touchais ma main, moi la tienne, nos paumes s'entremelaient sur une
surface impalpable uniquement brisée dans sa monotomie par les gouttes de pluie.
Nos peaux s'écrasaient, nos mots, nos maux aussi. Sous la frénésie de nos désirs
enfuis sous le satin des embrasades ou sous l'or de nos souvenirs.
Alliance de deux atypiques sous un type onirique.

Le train partait tandis que l'eau effacait vos dernières traces sur les
rails. La chaleur d'un frottement, d'une force incalculable, d'une attirance sur
un métal résistant même aux acalmies.

Ecrire, dit-on, permet de dire les choses trop simples au discours.
On couche sur papier ces pensées avec lesquelles on aimerait éveiller
l'autre. On noircit sur une page, le blanc du soleil au réveil. On imprime sur
des odeurs d'encre la déprime d'une plume qui flanche à tout va. On impreigne
d'une mélancolie exacerbée les gens dont elle n'entre pas en la
possession.

Moi, contrairement à toutça, j'écris pour te dire la chose la plus
inexplicable au monde, celle qui fait s'effacer les égos en la présence, celle
qui fait pleurer les amants.
Peut-être est-elle simple ? Après-tout, je n'y connais rien. Je te connnais
toi et ça ne s'oublie pas.
Si j'ai des sentiments plus fort que la raison, celle-ci me met des barrières quant à
l'écrire.

Je te transmettrai cela comme ça, à deux on connaitre le monde et on pourra
refaire le nôtre au sens universel.
Je t'aime, je t'aime, vingt fois je t'aime et rien n'est plus évident.
(..)
http://server3.pianosociety.com/protected/bach-bwv1052-2-setrakian.mp3

9 Comments:

Anonymous Anonyme said...

j'aime
:)

17/3/07 01:19  
Blogger violette pleurnicharde said...

andrééééé, t con

17/3/07 22:40  
Anonymous Anonyme said...

j'aim, j'adore, c'est chaud

18/3/07 01:13  
Blogger violette pleurnicharde said...

j'ai envie de dire
foutaises

19/3/07 04:36  
Anonymous Anonyme said...

Paris. Pas celui de 1900, mais celui de 2007. Les passants sont toujours aussi nombreux, toujours aussi fous ^^" un peu comme moi quand je fais mes courses en parlant aux paquets de gâteaux (personne n'est parfait hein...). Montmartre c'est mon quartier favori, la nuit surtout, j'aime y marcher avec MONSIEUR VADOR. On parle tranquillement tout les deux en respirant la vue ^^ La Seine est grise, les oiseaux volent, les fleurs ont eu à peine le temps de naître que le froid les gèle complètement. Le verglas nous guette mon enfant :]

Et de ton côté? Tu habites un beau pays. J'y suis allée il y a quelques années :]

23/3/07 05:15  
Anonymous Anonyme said...

Fonce amie, je ne te retiens pas de force XD Reviens-moi vite ^^

23/3/07 05:25  
Anonymous Anonyme said...

ouha ouha trés jolie texte !!!

9/4/07 09:11  
Anonymous Anonyme said...

Putain c'que c'est beau.
:')

12/4/07 09:42  
Blogger Louise H said...

C'est beau oui, vraiment, et moi ça me trouble même. Je sais pas qui tu es, ni quel age tu as, si te tutoyer n'est pas impoli, enfin bref..

J'écris des textes aussi, un peu, qu'on pourrais qualifier de monologues...

Et puis je me retrouve dans ce que tu écris.

Je repasserais.

30/10/08 23:50  

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