faux semblant
Elle imagine le sourire étonné des enfants après ce présent. Celà embellira la pièce d'une ambiance qui devrait convenir. Elle emballe toujours les cadeaux, laissant ses pensées errer entre les rois mages niais déposés trop tôt bien qu'avec attention dans la crèche, jusqu'à ce que l'empreinte du papier se soit confondu en ses doigts.
Ils seront contents, se dit-elle tandis qu'un voile de satisfaction qu'elle qualifirait elle-même d'hypocrite croise les démons de son regard. Elle grave consciencieusement le prénom des destinataires sous les noeuds qu'elle a soigneusement onfectionnés auparavant, afin de ne pas oublier leur contenu bien qu'elle sache pertinemment que la jouissance du connu lui rende un tel oubli impossible.
Ensuite elle passe aux biscuits, elle a râté les plus simples, ceux au chocolat blanncs (peut-être n'était-il pas conçu pour se faire faire fondre?) qu'elle a balancé par delà la barrière. comble de la médiocrité de son être insignifiant. elle se rattrape par la suite en s'autorisant à en faire ciq autres sortes, pour leur part toutes réussies, mêmes celles qui furent servies à la reine d'Angleterre (c'est noté dans le bouquin).
Leur agancement sur la taque incite l'habitant errant entre le frigo et ... le frigo à s'interroger sur leur apparente disposition, pas trop affairée mais presque naturelle. Une parfaite maîtresse de maison.
Elle arrive à la fin de son roman et ne lui affligera pas le froissage des dix dernires pages avant l'épilogue ce soir. elle sait ce qu'il va se passer, alors elle leur donne quelques heures de répis, sûrement mérités.
Elle s'attarde à table haïssant de tout son frêle être le début de migraine qui réduit sa nuque en un vulgaire amas de muscles ( dont elle ne connait les noms ) contractés à outrance et la boîte de pétales de maïs grillés ( ou corn flakes selon elle ) produit blanc et éclate dans une immensité de sanglots qu'elle seule peut comprendre bien que ceux-ci semblent dérisoires à eux-même et qu'elle ne puisse les admettre.
Sa cage thoracique se résumé aux émathomes extérieurs, mais intérieurs surtout.
Il restera toujours, au delà des années et des fresques: les heures, oui ce doit être ça, les heures...