lundi, novembre 20

on se retrouvera




Souviens-en toi,
ce temps nous a été accordé, à nous et à la bonté.
Il nous faudra utiliser celui qu'on nous accorde de la manière la plus utile qui nous sera donnée de fournir.
Il faudra attendre et se mentir, se dire qu'au fond nous n'attendons plus rien. Il faudra vivre avec sa moitié ailleurs, se convaincre que tout est à la portée de notre main pour se sentir entier.
Alors la boucle sera bouclée, on fera semblant d'oublier par amour de la comédie.

Mais ça m'est impossible, les échos de tes pas sur le dammier carrelé, cette voix brisée qui faisait tomber mes barrières, l'odeur de ton parfum au passage, la profondeur de ton regard qui réussissait à sauver les apparences, ta main sur la rampe de l'escalier en colimaçon, ces moments d'intimité, les nuits passées à s'épier chacun de notre côté, ...les silences, ces absurdités, les instants privilégiés, nos voix qui s'élevaient et qui par la suite retombaient sans bruit, toujours, la quiétude, les espérances, les riens puis le tout, notre entité et le reste encore me reviennent en mémoire. Nos égards et nos proximités.

Toi non plus, tu ne peux pas alors j'attendrai.
Tu sais, tout ça. Deux années.
C'est une promesse.